La « révolution de la formation » annoncée par Emmanuel Macron
Dans son entretien au Point publié le 30 août 2017, le Président Macron annonce une « révolution » de la formation professionnelle, qui va impacter les Universités. Voici quelques morceaux choisis.
« Nous vivons un mouvement inéluctable de transformation du travail, car nous sommes entrés dans une économie de l’innovation, des compétences et du numérique. […] Les parcours seront moins linéaires […] Le besoin de transition professionnelle s’accentue. »
« La première fonction sera d’apprendre, et ce tout au long de la vie. […] Nous avons besoin d’une économie qui laisse […] chaque individu évoluer d’un secteur à l’autre, selon ses souhaits ou ses impératifs. »
L’accompagnement des demandeurs d’emploi
« Nous allons accompagner beaucoup plus les demandeurs d’emploi. […] Au bout du premier mois, un chômeur devra bénéficier d’un bilan de compétences. […] Si les compétences du chômeur ne sont plus adaptées, il devra pouvoir être formé ou reformé. Il faut aussi une révolution dans la formation. »
« On forme très bien, à l’aide de formation courtes et non ou peu qualifiantes, les gens qui sont en place et qui sont donc déjà les mieux formés. Et on oublie… les chômeurs ! »
Le rôle des universités
« Dès l’automne [2017] une transformation de la formation professionnelle, de son financement et de sa gouvernance sera engagée. Nous allons renforcer les moyens, mieux cibler les efforts et mettre la transparence. »
« Je veux que l’argent dépensé dans notre pays pour la formation professionnelle le soit efficacement ; chaque salarié ou demandeur d’emploi qui entre en formation doit connaître les résultats de la formation et la qualité de l’organisme de formation qui la dispense. »
« Il faut ouvrir les écoles d’ingénieur et les universités à ces formations qualifiantes. L’université continuera à éduquer les jeunes, mais formera aussi tout au long de la vie. Ce sera d’ailleurs une source d’activité non négligeable pour elle. »
Des objectifs chiffrés
« Un plan d’investissement dans les compétences sera précisé d’ici à la fin du mois de septembre. Il représente 15 milliards sur le quinquennat. L’objectif c’est que 1 million de jeunes qui sont loin de l’emploi et 1 million de chômeurs peu qualifiés bénéficient d’une formation qualifiante durant ce mandat. »
« Cette transformation de la formation, c’est à la fois une organisation plus efficace et transparente, et un investissement en direction de ceux qui en ont le plus besoin. »
Je vous invite à lire l’entretien complet sur le site du Point (accès payant).
Le texte du Projet de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » a été définitivement adopté par l’Assemblée nationale le 1er août 2018. Le texte officiel est consultable ici : http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/dossiers/choix_avenir_professionnel